Nous vivons une époque où les pathologies intestinales sont de plus en plus fréquentes. En cabinet, plus de 85 % de mes patients souffrent d’indigestion chronique, avec troubles hépato-intestinaux ! Voyons le cas particulier – mais très répandu – de la mycose intestinale causée par le candida albicans.
C’est une pathologie discrète mais redoutable. Elle s’exprime par mille et un symptômes discrets (fringales de sucre, ballonnements, selles molles, irritabilité, maux de tête …) mais crée des lésions multiples dans tous vos tissus. On pense que plus de 80% de la population française en souffre à des degrés divers.
D’abord bactérie, elle se développe jusqu’à former des filaments (mycélium) qui transpercent les parois digestives et se retrouver dans le sang et les tissus pelviens notamment, puis jusqu’aux pieds etc. C’est pourquoi il faut du temps pour faire régresser l’invasion. Sachez que si cette levure est devenue mycélium (champignon), elle ne partira JAMAIS : on peut juste la faire régresser mais pas la tuer complètement, aussi bon soient les produits utilisés et la diète mise en place.
Les symptômes de l’infestation sont extrêmement nombreux : des ballonnements à la migraine, en passant par acné ou sinusite, etc, jusqu’à la fibromyalgie ou à l’arthrite. La bactérie rejette aussi des substances neurotoxiques (d’où l’altération de votre humeur et de votre comportement).
A un niveau de lecture très basique, vous allez dire, « c’est la faute au candida ! » et vous allez chercher un remède (huile essentielle ou autre) pour le tuer. Vous allez peut-être aussi penser à refaire votre flore intestinale en prenant des probiotiques. Pensez-vous vous débarrasser ainsi du problème ? Je crains fort que votre mal fasse à nouveau irruption sous peu ! L’accalmie sera très temporaire. (Sachez d’ailleurs que le candida adore les probiotiques : il s’en nourrit !!)
A un deuxième niveau de lecture, on peut incriminer la malbouffe actuelle :
– Manger sans conscience :
Manger avec la TV allumée, les repas d’affaires face à votre patron, les repas houleux en famille, voire manger debout … : ces contextes stressants sont totalement incompatibles avec les fonctions digestives. Quand le corps ne peut pas passer en parasympathicotonie (état de calme permettant les fonctions de digestion, élimination et récupération), les sphincters digestifs se ferment, le transit s’arrête … et la nourriture fermente. Et quand ça fermente, des micro-organismes viennent se nourrir des déchets ainsi formés. La nature est bien faite !
– Manger des aliments raffinés :
Farines blanches, pain blanc, pâtes et riz blanc, sucreries … Ces aliments sont totalement indigestes et fermentent immédiatement : sans les minéraux et vitamines (contenus dans l’enveloppe des céréales) nécessaire à leur transport à travers les muqueuses intestinales, ces glucides vont fermenter en attendant que le corps trouve dans vos os et articulations les minéraux nécessaires à votre digestion ! Vous vous déminéralisez et votre tube digestif devient inflammatoire. C’est le début de la dégradation des villosités intestinales et donc la progressive porosité intestinale.
Et puis, il y a le problème du coca-cola (light ou pas mais light, c’est même encore pire !), qui détruit la flore par son hyper-acidité et crée d’importantes fermentations digestives.
L’alimentation moderne, très acidifiante, est aussi au coeur du problème : excès de protéines animales, huiles raffinées etc.
Et enfin, l’alimentation est carencée en légumes verts riches en chlorophylle (ennemi du candida) et trop riche en glucides. Remplacez votre assiette de pâtes par une assiette de légumes variés et, pour ce qui est des glucides, un petit bol de céréales (sans gluten, de préférence) suffit amplement (à part pour les travaux de force, où on peut augmenter la ration) !
Ce niveau de lecture est exact. C’est une causalité matérielle, pas ultime, mais réelle. Il faut donc s’y pencher.
Voyons plus haut encore, à un troisième niveau de lecture.
Toute pathologie a une cause plus énergétique, elle-même liée à nos émotions et à nos pensées. Pour trouver cette étiologie, regardons simplement ce que dit le corps : des aliments fermentent (donc pourrissent) en vous. Ce qui est censé vous apporter de l’énergie, donc de la vie, va au contraire pourrir. Que laissez-vous ainsi pourrir en vous ? Que ne voulez-vous pas voir dans votre vie ?
Et si vous preniez un peu le temps de vous poser et vous retrouver, dans le silence, avec votre Soi ? Et si vous vous posiez les questions : qu’est-ce que je suis venu faire sur terre dans cette vie ? Qui suis-je ? … C’est un travail long, qui suppose une vraie quête, à travers de nombreux chemins. Mais n’est-ce pas précisément ce travail-là que l’on devrait faire dès le début de notre « vie active » ? Zapper cette quête, c’est déjà « mettre un pied dans la tombe », c’est « marcher à côté de ses pompes » … Et quand on est mal mais que l’on ne veut pas le voir, on tombe dans des comportements compulsifs (grignotages, cigarette … ou sport à outrance …), dans un stress chronique, et puis dans la maladie (« mal-à-dire »).
Alors, je vous souhaite de vous accorder ce que votre être profond réclame depuis très longtemps : des pauses régulières. Ne négociez pas avec votre Existence !
Votre naturopathe, bien sûr, vous aidera aussi à calmer les symptômes (éliminer les déchets de fermentation dans les intestins, rééquilibrer la flore …), à gérer votre alimentation et à améliorer votre hygiène de vie (réduction du stress).