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A une époque où l’on parle de drainage dans tous les magazines féminins, et dans toutes les boutiques de santé naturelle, je pense important de refaire un point sur ce sujet.

Les draineurs habituels incluent des plantes induisant un drainage des reins.

En effet, les reins sont un organe déterminant dans le maintien de notre énergie vitale et les drainages mal contrôlés peuvent être dévastateurs. Il y a mille et une techniques de drainage ; nous ne parlerons que des drainages avec des plantes qui augmentent les éliminations rénales.

Que draine-t-on ?

Quand on dit « drainer les reins », cela signifie que l’on va augmenter leur activité et même « secouer » un peu l’organe pour qu’il recrache tout ce qui l’encombre.

Qu’est-ce que les reins évacuent ? De l’eau, bien sûr, comme vecteur de transport d’un tas de déchets. Ces déchets sont à la fois des déchets du métabolisme normal, des déchets pathologiques et des déchets issus de la pollution alimentaire et environnementale.

Ces déchets peuvent encombrer les reins, réduire ses capacités de filtration et de réabsorption, et même créer une lente destruction des tissus du rein, des néphrons. Les reins sont fragiles.

Quelles plantes ?

Les plantes drainantes des reins ne sont pas toutes équivalentes ! Certaines vont être plus puissantes que d’autres, et, selon la plante, elles ne vont pas éliminer la même chose.

Chaque plante a tout ou partie des qualités suivantes :

  • Un pouvoir diurétique (augmentation de l’élimination de l’eau) plus ou moins important
  • Une capacité à stimuler l’évacuation de l’acide urique et/ou l’urée et/ou l’ammoniaque,
  • Une capacité à stimuler l’évacuation de certains minéraux en excès (sodium, chlore …)
  • Une capacité à dégrader d’autres types de déchets, comme certains produits de la chimie (médicaments, additifs, drogues …)
  • Une capacité désinfectante (en cas d’infection urinaire).

En principe, le phytothérapeute ou le naturopathe doit savoir choisir LA plante adaptée au patient. Attention à ne pas consommer la même plante que votre meilleure copine !

Il pourra aussi opter pour un minéral ou un oligo-élément, ou des méthodes d’hydrothérapie, etc. Beaucoup de méthodes existent. Il faut choisir la bonne.

Qui doit drainer ses reins ?

  •   L’homme moderne, encrassé

A moins d’avoir une alimentation très pauvre en protéines animales, une bonne hygiène de vie (repos, pas de drogues …) et une vie quasi exempte de stress, vos reins ont déjà pas mal souffert. Le mode de vie occidental ralentit les fonctions rénales (ils sont très vraisemblablement obstrués par des toxines dites « lourdes », que les reins ont beaucoup de mal à évacuer) et un grand nombre de néphrons (souvent la moitié) sont souvent déjà détruits autour de la quarantaine. De ce fait-là, tout le monde devrait songer à protéger sa fonction rénale, par l’hygiène de vie (la seule vraie prévention) et par des cures une à deux fois par an, aux changements de saison (mi-mars et mi-septembre). Ce seront surtout d’abord des drainages de la fonction digestive (foie, intestins) et cela soulage les reins.

On peut aussi opter pour un travail sur les reins, à la saison des reins : l’hiver. Encore faut-il que l’énergie des reins ne soit pas trop basse et bien choisir le remède ! Ne jouez pas aux apprentis sorciers et consultez un spécialiste. Evitez à tout pris d’acheter le remède à la mode ou celui de votre copine.

Pour certaines personnes, il y a urgence à relancer la fonction rénale. Mais la cause première de l’hypo-fonctionnement des reins n’est pas forcément à chercher dans une « paresse » ou dans une maladie des reins ! Si les reins fonctionnent mal, rien de sert de les booster : bien souvent, il faut regarder plus haut.

  •    En cas de rétention d’eau ?

Au début de l’été, c’est la mode des régimes et les femmes aiment boire des cocktails drainants pour mincir.

La plupart de ces draineurs vont augmenter l’évacuation de l’eau corporelle par les reins. Le café et le thé sont aussi des draineurs éliminant l’eau.

Par ailleurs, les personnes qui font de la rétention d’eau ont souvent peur de boire. – Erreur : il faut augmenter la boisson car il faut relancer la circulation de l’eau. Mais en choisissant bien le type d’eau et en surveillant les éliminations. Surtout, ne buvez pas d’eau glacée ! Cela favorise la « gonflette » ! –

Alors, imaginez : ces personnes ne boivent quasi pas d’eau, boivent du café ou du thé, et prennent des draineurs pour les reins. C’est la catastrophe.

Premièrement, cela peut créer un état de déshydratation cellulaire !! Quand on prend un draineur, il faut boire 3 à 4 litres d’eau par jour. Autrement, vous mettez votre corps en danger, alors que vous pensez lui faire du bien !

Deuxièmement, quand il y a rétention d’eau, c’est qu’il y a un état chronique sous-jacent : engorgement hépatique (empêchant la remontée de la lymphe), hémogliase (sang trop épais car trop chargé en toxines et par manque d’eau), acidose tissulaire (par consommation excessive de protéines animales notamment). Augmenter la diurèse avec des diurétiques est alors non seulement inutile mais dangereux. La rétention d’eau est ici pathologique et elle annonce des désordres de santé bien plus graves si des corrections sérieuses ne sont pas apportées au mode de vie.

  •   Les personnes en état d’acidose ?

Le grand mal du siècle, c’est l’acidose : le corps s’acidifie massivement du fait d’un tas de facteurs conjugués comme la consommation quotidienne de chairs animales, le stress, le tabac, le café, la pollution, le manque d’exercice physique … Quand les tissus deviennent acides, le corps neutralise les acides avec des éléments alcalins pris dans l’alimentation et, la plupart du temps aussi (vu les carences de l’alimentation moderne), dans vos cartilages et dans vos os. Les molécules résultant de ces réactions chimiques sont des sels très difficiles à évacuer par les reins (urate de calcium …), causant (entre autres) des calculs rénaux … et parfois des coliques néphrétiques. Les reins souffrent et les néphrons meurent en grand nombre.

L’urgence, ici, est d’alcaliniser les tissus : pas avec des eaux minérales (aïe !!! celles-ci pourraient bien achever de bloquer vos reins !!) mais avec une alimentation complète Bio et, si besoin, un protocole de traitement naturopathique pour les acidoses anciennes et importantes.

Prendre un diurétique n’aurait pas de sens. Vous perdriez le peu d’énergie qu’il vous reste et vous finiriez sur les rotules, épuisés par la cure. Effectivement, certaines plantes augmentent l’élimination de l’acide urique mais trop peu pour vraiment remédier à la situation et ce type de drainage vide l’énergie des reins qui est l’énergie fondamentale !

Quand drainer les reins et combien de temps ?

Seul un thérapeute expérimenté saura déterminer adéquatement la saison adéquate, le type de remède et la durée de la cure. Sachez déjà que :

  • toute plante drainante contient des principes toxiques pour l’organe drainé, ce qui entraîne une chasse (le drainage) mais du coup aussi une grande fatigue,
  • drainer fortement est dangereux lors des saisons trop froides ou trop chaudes car les grands écarts de température mobilisent notre force vitale
  • il convient souvent de renforcer / régénérer les reins plutôt que les drainer !

La question des parasites

Dans tout ça, les grands oubliés des temps modernes, ce sont les parasites.

Or, la population française est en grande partie envahie par les parasites intestinaux, rénaux, pancréatiques … et néglige totalement les déparasitages. Bien souvent, un travail préliminaire sur ce plan suffit à débloquer des problématiques de rétention d’eau, de prise de poids, de teint terne, de fatigue …

Avant même de drainer les reins, il faut donc aussi songer à déparasiter l’organisme. Vos organes vous en seront reconnaissants !

 

L’eau, premier draineur, et outil d’hydratation incontournable

verre d'eau

buvez même sans soif ! (1,5 à 3 litres par jour selon morphologie, activités et climat)

Pour terminer, le premier grand draineur des reins est l’eau !!! Mais pas n’importe laquelle : l’eau très peu minéralisée (résidu à sec à 180° inférieur à 120 mg/litre) et dont le pH est inférieur à 7.

Attention aux eaux chargées en minéraux (souvent très mal assimilées, et très peu drainantes) et aux eaux artificiellement alcalinisées (par éclatement de la molécule d’eau en H+ et OH-, grâce à un courant électrique) car vous n’auriez pas l’effet souhaité et pas mal de soucis à long terme.

Buvez selon les besoins physiologiques et davantage en cas de drainage rénal ou hépatique.

Je suis à votre disposition pour vous accompagner : Contact

Portez-vous bien !

 

Anne-Françoise Bayet